Sardaigne – 16.12.2021

Le Monestier-du-Percy, le 16.12.2021

Chère Maman,

Ce matin c’est un peu dur. J’ai mal au genou droit. Je ne force pas trop. C’est plat mais je trouve que c’est dur quand même. J’aimerais bien que le soleil se lève.
C’est long de traverser Grenoble de nouveau.
Puis la montée commence. C’est plutôt agréable comme montée. Il y a des voitures, ça ce n’est pas trop rigolo et je pense que tu aurais un peu peur si tu étais à ma place.

Il y a du brouillard. Je me dit que le brouillard va passer. Ou bien que je vais monter tellement haut que je vais passer au-dessus des nuages. Mais non.
Alors j’apprécie cette ambiance hivernale.
Ne pas voir trop loin, c’est bien aussi. On ne se soucit pas de plus loin. Juste de ce que l’on voit. Il n’y a que ça qui existe.

Tout est blanc, il y a de plus en plus de neige autour de moi. C’est beau même si je ne vois pas les montagnes.

Je vois des biches ou des chevreuils dans les bois qui bordent la route.

Je passe dans plusieurs petits villages de montagne, ça donne envie d’habiter dans l’un d’eux. Un jour peut-être que j’aurais besoin de faire l’expérience d’habiter en montagne.

J’ai un peu froid aux orteils parfois, ou aux bouts de doigts. Mais dès que je force un peu dans une montée, la sensation disparaît. Mon corps semble savoir comment faire pour se réchauffer rapidement. Et puis aujourd’hui je n’ai quasiment que des montées. Les semelles en laine que j’ai échangées contre un petit dessin l’autre jour sont très confortables et m’aident sûrement à combattre ce froid. Je n’ai toujours pas eu besoin de mettre les gants que tu m’a prêté.
Je crois que je résiste vraiment bien au froid. Je crois même que j’aime faire du vélo dans ces températures. Ce sont de drôles de sensations. J’ai presque l’impression que comme je ne transpire pas, je ne fais pas vraiment d’efforts. C’est surprenant.
J’aime bien le froid des montagnes. Ou plus précisément l’odeur du froid des montagnes. Ça me rappelle quand on arrivait au chalet pour les vacances de février.
J’aime bien pédaler avec des montagnes autour de moi.

Je suis chez Camille, c’est sa coloc qui m’a accueillie.

Je bois une tisane. Je prends une douche. Je m’installe sur la canapé et Ernest, le chat de Camille, vient s’installer sur mes genoux. 

Il me fait des sortes de massage sur les cuisses. Il y a du feu dans le poêle. je sens que mes paupières seraient contentes de se fermer un moment. Mais je ne vais pas m’endormir là sur le canapé.

J’entends une porte s’ouvrir. J’ouvre les yeux. Je me suis endormie, finalement. Ernest saute de mes genoux. C’est Camille qui arrive avec Edouard son copain.
Ce soir on mange un bon repas autour du feu et puis je raconte mes histoires des Nummes aux habitants de cette chouette maison du Triève.

Maëlle

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