Le temps n’est que l’imagination de l’artiste pour qu’on parle de lui quand il sera mort.
Annulé, croix rouge. Terminé. Le représentation n’aura pas lieu. Dans aucun lieu.
Écoute aux portes de la maison rouge, écoute les gémissements et les vomissements.
L’avion crash, le train déraille, la voiture accroche lorsque l’on décroche le téléphone. Les cloches sonnent, le chien grogne. Plus de temps, pas de temps, juste à temps.
L’aurore approche, recule au large. Je rage :
« Goûts de vie, goûts d’envies, entrouvrir une fenêtre quelque part. Savoir ce que je veux, le faire. Demander très précisément. Ne pas se tromper. Oublier ce qu’on s’était promis, recommencer. Tout est infini. Nouvelle histoire bonsoir. Stop c’est terminé. Une autre, encore une autre. On n’oublie jamais, même si on voudrai. Non ce n’est pas vrais on ne veux jamais oublier. Pourquoi on n’oublie pas ?
Souvenir : antidote à guérir le présent ?
Écriture sauvage, au large. Je l’attends, je me mens. Étrangler mes mots et mes sanglots. Attraper un sourire qui s’était envolé, le re-découvrir. Lui je l’avais oublié. Non il était juste caché. »
Nous sommes des bricoleurs d’amour, des décodeurs de mauvais jours. On invente et on devient des « nous ». On se demande pourquoi et pourquoi pas. On fait parfois 100 fois sans lois. Le monde est drôle et la terre est ronde. On roule dans l’univers vide. Pourquoi on se chagrine ? Parfois il suffit d’imaginer que la mort n’est pas grave pour sourire. Parfois c’est comme si plus rien n’existe et pourtant on est toujours là et ça va. Parfois, c’est la fin d’un monde et on oublie souvent le début d’une nouvelle ronde, alors on pleure et on s’écœure, on SAIT cœur, on attend juste la bonne heure. »