Enfance, libre errance Maëlle25 novembre 201818 octobre 2019Poésie Navigation des articles PrécédentSuivant Enfance, libre errance Je me retourne et je pleure Mes papilles se souviennent tout a coup D’une douce errance qu’est l’enfance Le parfum de l’hiver me revient Hier j’étais dans un autre train : J’écoute la chanson du pinçon Je regarde le chapeau de l’artiste Je caresse la spirale de la vague Je croque dans la pomme de l’automne J’écris la mélodie du feu J’espionne le voisin aux yeux bleus Je grogne lorsque la cloche sonne Je murmure dans l’oreille de ma mère J’attrape le gros pull vert en laine Je hurle à en faire trembler ma chambre Je prends la rigolade pour gouvernail Je casse un pot de fleurs moches Je fabrique milles objets Je créé cent univers J’invente dix personnages Je ne suis pas très sage J’abrite les escargots J’habite sur un vélo Je découpe des couleurs Je dessine l’invisible Je ferme les yeux en vain La cicatrice ne part pas L’errance me poursuit Quelques pas derrière moi Le monde est sans soucis Je recule, juste un peu Tout se bouscule en moi Je ne peux plus avancer Ma place est de ce côté L’errance m’a rattrapée J’ère de nouveau, sans bruits Je court, je hurle, je vie J’ai retrouvé la libre êtreté L’errance de mon enfance Articles similaires