Elle est statique, elle est froide, sa solitude est immobile. C’est insupportable.
Elle est comme une chose sans vie, je cherche dans ses yeux un rayon de vivacité, il n’y a rien. Il n’y a plus. Y’ a-t-il eu un jour un semblant de tendresse ? Cette femme en robe noire termine mon triste été, est-ce qu’elle lit dans mes pensées ?
La mélodie mélancolique d’automne accentue gravement la chose. La chose c’est elle, elle ne me regarde plus et je pleure. Je sens une tension lorsque je m’approche. Ai-je droit d’être si prêt, ai-je droit de la rencontrer encore ?
Non ce n’est pas raisonnable. Je sens l’âme d’un désir enfoui, enfui ? Je sens que…
Je ne sais plus je suis perdue dans cette vaste étendue de lumière vide, de lumière noire. Ce soir ce sera la dernière lune, la toute dernière, enfin je veux dire SA toute dernière.
Je ne sais plus qui je suis, suis-je elle ? Suis-je elle qui me regarde ? Elle c’est l’autre, c’est la chose sans vie et sans pensées. Mais qui suis-je ??? Je suis troublée, ma vision est flouté. Est-ce moi la chose inerte ? J’ai l’impression et la sensation que plus rien n’existe autour de moi. Pourtant je la voie. Elle parle elle danse et elle recommence. Je sens une énergie chaude autour de moi. La solitude m’envahis. Il est maintenant minuit je ne sais toujours pas si l’autre est l’autre ou si l’autre est moi.
J’appelle à l’aide et au secours. Je crois que je suis deux. Impossible je serais dans un asile. Y suis-je ? L’autre est-ce ma carapace ? Et si j’étais vraiment deux ?
Ce chiffre tourne dans ma tête sans cesse, je n’arrive pas à différencier un et deux.
Est-ce que dans 1 il n’y a pas toujours 2 ?
Quelqu’un toque à la porte ? Impossible il n’y a plus personne ici. Plus personne. Oh non les cloches sonnent. Elles résonnent profondément. Est-ce que l’autre s’en aperçoit ? Est-ce que l’autre entend ou vois ? Cette voix est-ce ma voix ? Est-ce moi qui sonne à la porte ? La fin n’est pas bien loin, bientôt il n’y aura plus de matin, plus de jour et plus de nuit, il n’y aura plus d’humains, plus d’amour et plus d’insomnies, il n’y aura plus de chiens, plus de cours et plus d’ennuis. La fin est proche, j’entends le vent qui murmure :